Bonjour, Ilyass,
Je vous félicite à toi et à ton groupe pour cette analyse si claire et si précise que je partage entièrement. La reconversion des activités de pêche nuisibles pour l’environnement vers des activités de pêche durable est sans doute un objectif incontournable tant pour les autorités, que pour les pêcheurs que pour la société civile, car l’environnement et les ressources marins sont une richesse que personne ne peut prétendre s’en approprier. Un aspect qui me semble particulièrement dangereux concernant les filets maillants dérivants, est que s’ils sont perdus en mer, par exemple à cause d’une tempête, ils continuent à « pêcher » indéfiniment tout qui passe. Ils peuvent ainsi continuer à tuer des poissons, des cétacés, des tortues, des oiseaux… jusqu’à ce qu’ils pourrissent (si le matériel avec lequel ils ont été fabriqués le permet !). Une vraie catastrophe !
Avant que cette technique soit totalement interdite au Maroc, il faut se préparer au changement. Je suis tout à fait d’accord qu’il faut sensibiliser ces pêcheurs au changement et les former pour récupérer les anciennes techniques de pêche qu’ils maitrisaient avant.
En plus, que diriez-vous s’ils pouvaient étiqueter leurs produits comme ayant été pêchés de façon responsable et non nuisible pour l’écosystème ? Ceux qui ne voudraient pas changer, n’auraient pas le droit à cette étiquète. Je t’assure que le consommateur européen choisirait toujours dans le rayon du supermarché ou à la poissonnerie le produit étiqueté de préférence à l’autre. Et il serait même prêt à le payer plus chair! Le « éco-étiquetage » est une question de plus en plus à la mode et elle sera bientôt largement rependue en Europe et partout dans le monde. Donc, s’agissant de conquérir de nouveaux marchés ou de s’y positionner favorablement face à la concurrence mieux vaux se préparer à l’avance.
Bon courage !
Antonio.
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